C’est une rencontre qui a mobilisé plusieurs acteurs communautaires de sécurité, des membres d’ONG, des acteurs de la société civile, des transporteurs, des hôteliers, des restaurateurs etc. autour du préfet Thomas Bambara par ailleurs Président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya et des responsables de la Brigade Territoriale, du 12ème Régiment d’Infanterie Commando, de la compagnie des sapeurs pompiers, du commissariat central de police. Cette réunion faut- il le rappeler, fait suite aux rencontres organisées par le gouverneur de la région du Nord et les hauts commissaires de provinces autour des questions sécuritaires. En introduction aux échanges, Thomas Bambara a salué la mobilisation de tous les acteurs qui est la marque certaine d’un attachement qu’ils accordent à la cause juste de la sécurité et de la paix, du reste indispensables à l’instauration d’un climat propice au développement communal.

« Ça n’arrive pas seulement qu’aux autres »

Pour camper le décor, le PDS a fait un bref exposé sur les événements macabres survenus le 15 janvier 2015 à Ouagadougou avant d’interpeler fortement les acteurs présents sur la nécessité de maintenir la mobilisation, car les signes d’une insécurité galopante et de plus en plus violente se manifestent dans notre pays. « Nous devons plus que jamais redoubler de vigilance, collaborer franchement aves les FDS, dénoncer les cas suspects dans nos lieux de vie et de travail afin de faire barrage aux forces du mal que sont les terroristes », a insisté le PDS qui se convint que les actions des terroristes peuvent aussi toucher les laborieuses populations de Ouahigouya. « Ça n’arrive pas seulement qu’aux autres » a-t-il soutenu.

Des échanges fructueux et des engagements pris.

Au cours des échanges, les FDS ont jugé utile de renseigner les participants sur les caractéristiques d’un terroriste. Il a été demandé aux différents acteurs de collaborer franchement avec les hommes de tenue en dénonçant par le truchement des numéros verts disponibles les personnes suspectes, de respecter les lois et consignes sécuritaires etc.

A leur tour, les participants tout en appréciant ce cadre d’échanges ont émis des inquiétudes sur l’insuffisance des moyens alloués aux forces de défense et de sécurité, la réaction tardive des forces de l’ordre face aux alertes. Les acteurs ont demandé que soit renforcé le contrôle des véhicules individuels et ont demandé à l’autorité de sensibiliser les populations sur les comportements qui s’imposent face à la menace terroriste par le canal des radios locales. Ils ont en outre émis le vœu que les associations « Koglwéogo » soit appuyées et encadrées afin qu’elles puissent jouer leur rôle dans les 37 villages et 15 secteurs de la commune. Les structures communautaires de sécurité en question se sont engagées à jouer leur partition pour renforcer la sécurité dans les localités et contribuer au combat national contre le terrorisme.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net