Commune de Piaboré : « Il faut travailler à ce qu’il y ait un pacte réel et sincère entre les élus et les populations. Sans cela, on ne peut avoir une participation citoyenne », relève le maire, Brice Ouessene Ouédraogo

Publié le mercredi 1er novembre 2017 à 23h43min

PARTAGER :                          
Commune de Piaboré : « Il faut travailler à ce qu’il y ait un pacte réel et sincère entre les élus  et les populations. Sans cela, on ne peut avoir une participation citoyenne », relève le maire, Brice Ouessene Ouédraogo

Pibaoré, de l’appellation d’origine mooré, « Piss-baoré m’moin saana ». C’est-à-dire, ‘’vider le grenier pour accueillir l’étranger’’. Comprenons par-là, Pibaoré, la terre des gens généreux, la terre d’hospitalité. Pibaoré, c’est une circonscription située à 145 kilomètres dans la partie nord de Ouagadougou, dans la province du Sanmatenga, région du Centre-nord dont Kaya est le chef-lieu de province et de région. Localisable à environ 45 kilomètres au nord de la « cité du cuir » (Kaya), la commune de Pibaoré, forte de 28 villages, est dirigée par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) depuis les municipales générales de mai 2016. Avec ses 29 conseillers, le parti au pouvoir partage l’exécutif local avec l’opposition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), 18 conseillers ; l’Union pour le progrès et le changement (UPC), huit élus et la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), un conseiller. En ces temps de crises au sein de nombre de conseils municipaux, Pibaoré fait partie de ces exemples qui méritent d’être promus en cette ère de développement à la base voulue par la décentralisation intégrale sur laquelle le Burkina s’est engagé depuis une décennie. Dans le cadre de notre rubrique sur la vie des collectivités territoriales, nous avons rencontré son maire, Brice Ouessene Ouédraogo. Inspecteur du trésor, ce jeune cadre plein de punch partage son temps entre ses obligations dans la capitale et cette commune rurale dont il a en charge la gestion. Lucarne sur la commune de Pibaré, son exécutif local et son maire …

Lefaso.net : Jeune cadre, conseiller municipal, puis porter maire..., comment êtes-vous arrivé en politique ?

Brice Ouédraogo : C’est comme on le dit couramment, l’homme est, par nature, un « animal politique », l’a dit Aristote. Si fait que, lorsqu’on vit dans un milieu, on a très souvent vocation à s’ouvrir aux autres et à donner un peu de soi-même. Je pense que c’est cela aussi qui m’a animé ; parce que, quand on vit dans une société, on pense quand même qu’on peut apporter sa contribution, en termes d’idées, de temps, de don de soi, pour voir améliorer les conditions de vie des populations. C’est l’ensemble de tout cela qui m’a poussé en politique.

Lefaso.net : Depuis quand remontent vos premiers pas dans la politique, à proprement dite ?

Brice Ouédraogo : Je pense que c’est depuis le campus ; parce que, lorsqu’on y était, il y avait déjà des structures du parti, le CDP où je militais. J’étais en faculté de droit et c’était dans les années 95, 96.

Lefaso.net : Comment appréciez-vous l’ambiance politique ?

Brice Ouédraogo : Il faut dire qu’il y a une certaine vitalité, au niveau du jeu politique ; parce que, lorsqu’on regarde le foisonnement politique, on sent que la chose politique intéresse aujourd’hui beaucoup de gens et la situation a connu encore plus de tonus depuis l’insurrection populaire. Maintenant, il faut organiser tout cela dans le jeu politique, il faut que les gens soient véritablement formés ; parce que, lorsqu’on est en politique sans formation, sans ligne politique, un projet réel de société ou sans adhérer en réalité aux principes d’un parti politique (parce qu’on ne les connaît pas), vous comprendrez vraiment que ça terni l’image. Vous verrez que les gens parlent du ‘’politicien’’, comme un homme sans valeurs, alors qu’on devrait voir en lui, quelque de chose de noble. Un politique doit pouvoir transcender ses intérêts personnels pour penser à la communauté, penser à tout le monde. Je pense que la politique doit être appréciée dans ce sens-là.

Lefaso.net : Un aspect de la vie politique vous inspire-t-il un commentaire particulier. Si oui, lequel ?

Brice Ouédraogo : C’est véritablement dire qu’en politique, il y a des valeurs. La notion de valeurs manque dans un certain nombre de comportements dans la jeunesse. Donc, au niveau de la jeunesse, il faut demander plus d’engagement, s’accrocher aux valeurs. Si la formation politique est indéniable, il faudra aussi que les gens aient un soubassement de valeurs et de principes de vie. C’est surtout cela.

Lefaso.net : Vous faites partie des plus jeunes élus à ce poste, au-delà de l’appartenance politique, quel est le défi que vous vous êtes assigné dans ce mandat ?

Brice Ouédraogo : Qu’est-ce qui m’a amené d’abord à prendre ce mandat ? De là, on peut facilement comprendre le défi ; parce que, lorsqu’on voit les attentes des populations, la précarité de la vie au quotidien, on se dit qu’il y a de quoi mettre la main à la pâte. Il faut que les gens puissent se soigner, s’éduquer, avoir accès à l’eau (quand on voit des femmes parcourir plus de sept kilomètres pour chercher l’eau...). Ce sont ces besoins primaires qui constituent les défis pour moi aujourd’hui. Il n’y a rien de plus important que de s’approprier personnellement ces défis, en espérant voir les conditions de vie des populations connaître une améliorer par l’allègement de la souffrance.

Lefaso.net : Inspecteur du trésor…, comment arrivez-vous à concilier les deux niveaux de responsabilité ?

Le Conseil municipal avec le célèbre guérisseur, El hadj Seydou Nagreongo (tenue traditionnelle) pour l’identification de site de construction d’école...

Brice Ouédraogo : J’aime à dire que, le maire ne doit pas se comporter comme un boutiquier ; qui ouvre sa boutique le matin, attendant l’arrivée d’un client et la referme le soir pour aller dormir. Ce qui implique qu’être maire demande beaucoup que cela. Aujourd’hui, je pense que ma position est même un avantage dans mon exercice de maire. Je suis à Ouagadougou, je rallie plus facilement la commune, de façon régulière. Aussi, un Conseil municipal, c’est une équipe et le travail se fait à tous les niveaux, pas seulement par un seul individu. C’est important, ce mouvement d’ensemble. Ma position permet aussi d’avoir une facilité d’ouverture, parce que nous sommes à l’ère de la décentralisation intégrale, impliquant que chaque commune développe des initiatives. L’ouverture, tant au plan national qu’à l’extérieur, est très importante dans cette optique. Ce qui est important, c’est la mobilisation des recettes.

Dans les communes, l‘économie est assez faible. Donc, la question de ressources se pose. Il faut entreprendre d’autres approches envers les potentiels partenaires. Voilà pourquoi, un autre défi est de pouvoir organiser cette vie économique dans le but de pouvoir donner une chance à la commune d’avoir des richesses à un moment donné. Au regard de tout cela, ma position me donne un peu d’avantage.

Lefaso.net : Comment peut-on présenter la commune rurale de Pibaoré ?

Brice Ouédraogo : Pibaoré est située sur la RN 15 (route nationale), quittant Kaya pour Boulsa, à 45 kilomètres de part et d’autre. Elle s’étend sur une superficie de 472 km2 et selon le dernier RGPH en 2006, la commune comptait 36 000 habitants (mais aujourd’hui, c’est largement dépasser, il faut aller chercher autour de 45 000 habitants à ce jour). Comme potentialités, on peut relever le couvert végétal à travers lequel les gens ont la possibilité de développer des activités rémunératrices de revenus (AGR), un barrage où les gens font la maraîcher-culture. Pibaoré est entourée par les communes de Ziga, de Boulsa, Kogo, Boala, Pissila, Boussouma.

L’activité dominante est l’agriculture. On a aussi l’élevage qui est en train de prendre forme et l’artisanat. Mais aujourd’hui, on a aussi le commerce qui se développe de plus en plus.

Lefaso.net : D’où vient le nom, Pibaoré ?

Brice Ouédraogo : Il faut d’abord dire que Pibaoré entre dans le grand canton de Pissila. Aujourd’hui, c’est le Naaba Sanem qui règne dans le grand canton de Pissila (parce que, le canton de Pissila est différent de la commune de Pissila). Pour remonter à ce nom, on nous apprend que Pibaoré est venu pour éviter la confusion lorsque le chef de canton s’est déplacé (le chef de canton a d’abord demeuré pendant longtemps à Pibaoré avant d’aller à l’actuel Pissila). Pissila, selon les personnes d’un certain âge, c’est d’abord Pibaoré. Maintenant que le chef s’est déplacé l’autre côté, ça porterait à confusion qu’on dise chef de Pissila, qui n’est pourtant pas sur le territoire d’origine. Il fallait trouver maintenant un autre nom. Pibaoré est le quartier qui abrite aujourd’hui le marché du chef-lieu de la commune. Littéralement, Pibaoré vient en réalité de « Piss baoré » (comme pour dire, Piss baoré m’moin saana), c’est-à-dire ‘’ vider le grenier pour accueillir l’étranger’’. En d’autres termes, c’est l’hospitalité. C’est donc une terre de gens généreux, toujours prêts à accueillir l’étranger.

Lefaso.net : On sait aussi que Pibaoré relève d’une zone culturellement forte ... !

La lutte pour le reverdissement de la nature, une dynamique impulsée par l’exécutif local et appropriée par les populations

Brice Ouédraogo : Effectivement, on a même un projet sous la main dans ce sens ; le « Bag-raaga ». Lorsque vous prenez cette culture des Nionionsé, c’est vraiment un potentiel qui est dans cette commune. Nous avons à le partager avec le reste du monde. C’est un certain nombre de traditions qui ont tendance à être oublier et nous pensons les revaloriser, parce que c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire. Le « bag-raaga », cette identité culturelle fondatrice des Nionionsé, est une composante importante de la société au niveau de la commune. C’est pourquoi nous avons décidé de valoriser cette culture, pour permettre aux gens de comprendre que c’est un réservoir culturel. Il y a donc un festival à Pibaoré en gestation.

A Pibaoré, on y trouve aussi des crocodiles sacrés et bien d’autres éléments. On se dit que, si on arrive à valoriser ces aspects, on fera de la commune une destination. En clair, la destination Pibaoré doit être connue. C’est cela aussi qui permettra aux gens de se mobiliser chaque année et de trouver une identité pour cette commune.

Lefaso.net : Vous n’avez pas connu de reprise (heureusement), comme ailleurs, alors que vous êtes au coude-à-coude avec l’opposition, ce qui était un risque d’instabilité. Comment avez-vous réussi au niveau du Conseil municipal à créer cette cohésion … ?

Brice Ouédraogo : Effectivement, et je pense aussi que cela dénote de la maturité des acteurs. C’est un peu cela aussi qu’il faut qu’on arrive à inculquer à tout le monde. C’est vraiment déplorable, que dans certaines communes, on se retrouve dans ce genre de situations, parce qu’une fois que les élections sont passées, il faut maintenant se concentrer pour travailler. On doit transcender, dès lors, un certain nombre de considérations, ce qui doit préoccuper au Conseil, c’est véritablement le développement de la commune. Chez nous, ce langage a été donné depuis le départ, les gens ont compris et ont décidé d’accompagner l’exécutif local pour qu’ensemble, on puisse avoir de véritables résultats au profit de tous.

Lefaso.net : Quelles ont été les priorités répertoriées, dès que votre équipe a été portée à la tête de la commune ?

Brice Ouédraogo : Il faut dire que les priorités étaient déjà connues, pendant la campagne, on évoquait déjà ce qui était priorités : que les gens puissent se soigner, avoir de l’eau potable, aller à l’école, etc. Quand nous sommes arrivés, on a très rapidement fait un grand projet, le projet « eau et assainissement de la commune de Pibaoré ». On a vu un cabinet d’étude, qui nous a réalisé ce projet, que j’ai déjà porté à Montpellier (France), à la foire de l’eau pour chercher des partenaires dans ce sens.

Ce n’est pas facile à supporter, lorsqu’on voit des femmes parcourir sept kilomètres pour aller chercher de l’eau (on a des villages où on n’a même pas de forages)..., c’est difficile. C’est une priorité, parce que l’eau est essentielle. Il y a aussi la question de l’école où nous estimons que, pendant longtemps, il a un peu manqué de planification ou de cohérence dans un certain nombre d’aspects. Imaginez qu’à Pibaoré, il y a 25 écoles primaires pour trois classes de 6ème. Cette année, on s’est retrouvé avec 340 admis au CEP. En plus des redoublants, les trois classes de 6ème ont fait l’effort de prendre 70 élèves chacune ; ce qui fait un total de 210 élèves. On se retrouve avec 130 élèves sous la main. Où faut-il les mettre ? Cela nous a obligés à emprunter la maison de la femme (de Pibaoré centre) et une salle dans un autre village pour en faire des salles de 6ème. Le combat actuel, c’est cela. Je sais que l’Etat fait déjà des efforts ; quand on a plus de 350 communes à gérer et les besoins se présentent partout, on est obligé aussi de frapper à des portes ailleurs, espérant que ces préoccupations trouvent solutions. C’est pour dire que toutes ces priorités existaient, elles étaient connues, on a fait la campagne sur la base de ces priorités et les populations nous y attendent.

Le sport à la fois facteur de développement et d’épanouissement

A ce jour, nous avons construit des écoles et la normalisation des écoles se poursuivent (nous n’avons pas d’écoles sous paillotte, ce sont des normalisations), réaliser des forages, etc.

Pour que la commune soit également une destination, il faut développer un certain nombre d’infrastructures et c’est dans ce cadre que nous avons lancé la construction de l’hôtel du maire, pour permettre aux gens qui viennent à Pibaoré de pouvoir se loger.

Lefaso.net : On sait aussi qu’une des préoccupations les plus partagées par les communes, c’est l’enclavement. Quelle est la situation à votre niveau ?

Brice Ouédraogo : C’est vraiment crucial. Quand vous arrivez à Pibaoré, il y a trois voies principales qui, d’ailleurs, aujourd’hui, n’existent plus par manque d’entretien. En termes d’infrastructures routières, ce sont de gros investissements, c’est à l’échelle étatique que ce genre d’initiatives trouvent réponse. Heureusement que lorsque vous regardez dans le programme du président du Faso, décliner dans le PNDES (Plan national de développement économique et social), il y a la réhabilitation des pistes. Malheureusement, ce n’est pas désagréger, si fait qu’on ne sait pas combien de kilomètres doivent revenir à telle ou telle autre commune.

Lefaso.net : Qui parle « décentralisation » dit « mobilisation des populations » concernées pour aller au développement. Comment comptez-vous y prendre, converger les énergies vers les questions essentielles de développement ?

Brice Ouédraogo : Cela est important ; parce que, c’est ça l’essence même de la décentralisation : la participation citoyenne. Comment emmener les gens à s’intéresser à la vie de la commune. D’abord, il faut créer une confiance avec les populations. Lorsque nous sommes arrivés, on a rencontré toutes les couches sociales et socio-professionnelles pour les écouter et pour qu’ensemble, on puisse tracer la voie du développement de la commune. Egalement, la redevabilité à laquelle nous nous sommes soumis, a permis à chacun de savoir où rentrent ses efforts de contribution (le citoyen doit savoir qu’est-ce qu’on fait avec son argent). Quand c’est ainsi, et que vous leur demandez de contribuer, ils (citoyens, ndlr) sont-là, ils participent. Donc, c’est de travailler à ce qu’il y ait un pacte réel et sincère entre nous, les élus, et les populations. Sans cela, on ne peut avoir une participation citoyenne.

L’autre aspect est qu’une décentralisation réussie passe forcément par une forte déconcentration. Et là, il y a une préoccupation majeure ; moi par exemple, qui me retrouve à 45 kilomètres de Kaya où se trouve mon receveur municipal, qui est le trésorier régional, vous comprendrez la difficulté ! Qu’est-ce qu’il faut faire en termes de mobilisation des recettes ? Or, cette question, au-delà de la perception physique, l’acte est un métier ; il y a une posture qu’il faut avoir (connaître la vie du contribuable, savoir comment il mange,...). Mais, si la personne ne connaît même pas les réalités des redevables, il vient peut être une fois l’an...., ça ne peut pas aller. Sous cet angle, on souhaiterait vraiment (on sait que ce n’est pas facile) que l’administration financière puisse continuer dans le sens de permettre à toutes les communes d’avoir des perceptions qui tiennent lieu de receveurs pour aider vraiment à ce que cette question de mobilisation (de ressources) soit une réalité.

Lefaso.net : Il y a aussi les ressortissants qui peuvent être des partenaires sûrs, si une politique est mise en place. Comment comptez-vous mobiliser cette catégorie de ressource ?

Une visite de l’association Entraide étoiles de la région de la Drôme en France ...

Brice Ouédraogo : Effectivement, nous avons pris cet aspect en compte. Pour tout ce que nous entreprenons, on rencontre les ressortissants, surtout ceux qui sont au pays ici. Dès notre arrivée, on a fait une tournée dans les domiciles, échanger avec chacun individuellement avant de les convier tous à une grande rencontre pour exprimer ce que nous attendons d’eux. Nous attendons beaucoup de ces ressortissants. Le maire à lui seul ne peut rien faire, il faut la main de tous. On a des ressortissants à diverses sphères de l’Etat et chacun peut apporter sa contribution. On profite pour leur dire d’ores et déjà merci et leur demander plus de mobilisation.

Lefaso.net : Quel message à votre population et à l’ensemble de vos partenaires ?

Brice Ouédraogo : A la population qui a des revendications pressantes et légitimes (c’est tout à fait juste), on lui dit simplement que c’est ensemble que nous avancerons vers le mieux-être et que le Conseil municipal est totalement disponible et fera tout ce qu’il peut dans cet élan. En retour, le Conseil municipal demandera aussi sa compréhension et surtout son accompagnement. Il y a des choses qui doivent venir impérativement de la population. Il faut dépasser certaines pratiques qui ne font pas avancer, laisser certains comportements (les mariages forcés par exemple), que les gens soient dans une posture réceptive par rapport à tout ce qu’il y a comme changements allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie.

Quant aux partenaires, on les remercie énormément, parce qu’ils font déjà beaucoup d’efforts. Une commune comme la nôtre, au regard même de la difficulté d’accès, si des partenaires font l’effort de quitter des communes qui sont désenclavées pour venir à nous, toucher du doigt la vie des populations à ce niveau ; il faut vraiment le souligner, le saluer et souhaiter qu’il y ait plus de partenaires qui regardent dans ce sens-là, c’est cela aussi le vrai développement. La coopération décentralisée a un visage humain, lorsque les associations, les partenaires viennent, partent voir les populations, connaissent le nom de la grand-mère, du grand-père dans tel village, partagent un tant soit peu leurs réalités..., cette chaleur humaine-là, rien ne peut la remplacer.

Lefaso.net : A vous de conclure sur un aspect que nous n’avons peut-être pas abordé et que vous tenez à exprimer !

Brice Ouédraogo : C’est vraiment de dire merci à Lefaso.net, qui a pris cette initiative d’accompagner les collectivités par cette rubrique. Au-delà des communes, c’est tout le Burkina ; parce que, permettre aux gens de savoir que ce que les uns et les autres ont comme potentialités, mais également des contraintes, je pense que c’est de cette façon-là que nous allons pouvoir faire le développement en mobilisant les regards des populations et partenaires.

Je pense également aux plus hautes autorités de notre pays qui, à travers le PNDES, prennent véritablement en compte le développement dans son entièreté dans notre pays. Nous sommes heureux et nous pensons que notre commune est en train de jouer aussi sa partition dans la mise en œuvre du PNDES ; parce que, lorsque nous réalisons des forages, on contribue à mettre en œuvre ce référentiel de développement. Nous sommes sur le terrain de combat pour le développement.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique