Opération « Doofu » : Les Forces armées soutiennent les déplacés de trois régions

Publié le vendredi 31 mai 2019 à 15h35min

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Opération « Doofu » : Les Forces armées soutiennent les déplacés de  trois régions

Les Forces armées nationales ont procédé, ce jeudi 30 mai 2019 à Kaya, à un don de semences, d’engrais et d’aliments pour bétail aux producteurs des régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel, les trois régions concernées par l’opération « Doofu ». Un don qui s’inscrit dans le cadre des actions civilo-militaires de cette opération antiterroriste.

71 tonnes d’engrais, 40 tonnes d’aliments pour bétail et 20 tonnes de semences, c’est la composition du geste des Forces armées nationales à l’endroit des producteurs des régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel, où se déroule l’opération « Doofu » lancée il y a près de trois semaines. Un don qui trouve son sens dans la vision de promouvoir la collaboration armée-populations pour une paix durable, selon le chef de la Cellule actions civilo-militaires de l’opération « Doofu », le capitaine Christophe Pascal Bakary Sanou.

« L’opération Doofu n’est pas seulement d’extirper les forces du mal, mais aussi de promouvoir la solidarité, la paix et le vivre-ensemble. C’est dans cette optique que les Forces armées nationales, avec le soutien du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, ont voulu apporter leur contribution au producteurs des trois régions concernées par l’opération », a justifié le capitaine Sanou.

Au nom des bénéficiaires, Salfo Ouédraogo a traduit sa reconnaissance aux donateurs pour leur geste « noble et plein de symboles ». Devant la hiérarchie militaire et les trois gouverneurs, Salfo Ouédraogo a marqué l’engagement du monde paysan à plus de collaboration avec les forces de défense et de sécurité qui œuvrent nuit et jour pour la sécurisation de populations. « Ce geste vient renforcer la collaboration entre civils et militaires et la cohésion sociale. Nous rassurons les donateurs que leur don sera bien utilisé en vue d’accompagner la vision des Forces armées nationales que nous remercions de tout cœur », a-t-il déclaré.

À cette occasion, le chef d’état-major général des armées, Moïse Minougou, a tenu à saluer l’effort de ses hommes sur le théâtre de combat. Tout en invitant les populations à vaquer à leurs occupations sans crainte, le général prévient que le risque zéro n’existe pas, malgré le professionnalisme des forces de défense et de sécurité. « Avant Doofu, Kaya, comme d’autres localités, était menacé et même sur les axes Kaya-Kongoussi, Ouahigouya-Djibo où il y a eu des enlèvements. Aujourd’hui, toutes ces zones sont sous le contrôle de nos hommes », s’est félicité le général Minoungou.

Un contrôle qui, selon le général, demeurera même après l’opération. Et de prévenir que : « Le risque zéro n’existe pas car l’ennemi est imprévisible et vit avec la population. Mais nous rassurons les populations des trois régions que même après l’opération, un dispositif sécuritaire sera mis en place en vue de pérenniser la lutte antiterroriste ».

Au cours de cette cérémonie qui s’est voulue sobre, chaque gouverneur a reçu symboliquement le don des mains de la hiérarchie militaire, qui a été transmis à la Chambre régionale d’agriculture. Celle-ci, à son tour, procèdera à la répartition par région.

Rappelons qu’outre ce geste, les Forces armées nationales assurent la prise en charge sanitaire et psychologique des populations sur le terrain de combat.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur

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