Faible taux nutritionnel : Yidgiri se penche sur des stratégies pour améliorer les indicateurs dans ses zones d’interventions à Kaya

Publié le vendredi 20 août 2021 à 13h13min

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Faible taux nutritionnel : Yidgiri se penche sur des stratégies pour améliorer les indicateurs dans ses zones d’interventions à Kaya

Le projet Yidgiri a organisé un atelier d’amendement, de restitution et de validation des résultats de l’étude d’évaluation des marchés et des voies nutritionnelles les mercredi 18 et jeudi 19 août 2021 à Kaya. Présidé par le secrétaire général de la région du Centre-Nord, représentant le gouverneur, l’atelier a réuni les experts de la nutrition et les partenaires technique et financier.

Selon les enquêtes nutritionnelles SMART de 2020 de la Direction de la nutrition, le taux de malnutrition chronique s’élève à 25% au niveau national et plus de 40% dans certaines régions du Burkina. Chez les femmes en âge de reproduction, le taux d’anémie dépasse 50% et est au-dessus de 70% chez les femmes enceintes.

Face à cette situation préoccupante, le projet USAID Yidgiri, à travers sa composante nutrition, avec l’appui du gouvernement du Burkina Faso et d’autres partenaires au développement, se donne pour ambition de développer des stratégies pour améliorer l’état nutritionnel des populations de ses zones d’intervention à travers l’augmentation de la consommation d’aliments locaux sains et riches en nutriments.

Vue des participants

C’est donc pour mieux comprendre et analyser l’environnement alimentaire et nutritionnel de ses zones d’interventions, que Yidgiri a réalisé, au cours des mois de septembre et octobre 2020, une étude d’évaluation des marchés et des voies nutritionnelles dans les régions du Centre-Nord, de l’Est et du Sahel. Une étude dont les résultats ont été présentés aux acteurs du domaines et partenaires pour amendement et validation au cours de deux ateliers tenus le mercredi 18 et le jeudi 19 août 2021 à Kaya.

« L’objectif de cet atelier est de faire une analyse complète du contenu du rapport, recueillir les propositions d’amélioration afin d’aboutir à la validation des résultats de l’étude par les experts du domaines », a déclaré le représentant de la directrice Pays de l’USDA, Dr Benjamin Boltz.

Robert Zoungrana, secrétaire général de la région du Centre-Nord

Cet atelier qui a regroupé les experts de la nutrition, notamment les spécialistes des structures étatiques nationales et des régions du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est en charge de la nutrition, les partenaires RISE II, les clusters régionaux santé, nutrition et sécurité alimentaire, l’Unicef et le PAM. Il a été présidé par le secrétaire général de la région du Centre-Nord, Robert Zoungrana, représentant le gouverneur.

Dans son discours, Robert Zoungrana a reconnu l’intérêt d’agir dans le domaine de la nutrition dans les trois régions. « Etant dans une situation de détresse alimentaire due à l’insécurité que vit la région, une action de ce genre ne peut qu’être salutaire », a-t-apprécié. Des propos appuyés par les experts du domaine. « La crise sanitaire a rendu la situation alimentaire précaire dans la région, qui présentait déjà un taux pas reluisant », a expliqué Dr Djibrila Maïga, chef de service lutte contre la maladie, de la Direction régionale de la santé du Centre-Nord, représentant le directeur régional.

Dr Maïga Djibrila, représentant le directeur régional de la santé du Centre-Nord

Rappelons que Yidgiri est un projet quinquennal (2020-2025) financé par l’USAID. Il est mis en œuvre au Burkina Faso dans les régions à savoir le Centre-Nord, le Sahel et de l’Est par le CNFA en consortium avec CARE International, GRAD et A2N. Le projet se fixe pour mission de contribuer à augmenter de 20% la prévalence de femmes consommant un régime alimentaire d’une diversité minimale ; 75 millions de dollars US de valeur des ventes des produits agricoles par les producteurs et petites et moyennes entreprises (PME) ; à accroitre les revenus de 85 000 producteurs agricoles, et renforcer les capacités techniques, managériales et de gestion des risques d’au moins 650 organisations de producteurs et PME.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Lefaso.net/Kaya

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