Burkina : L’ONU-HABITAT et ses partenaires renforcent les capacités des acteurs du Centre-nord sur la gouvernance foncière locale

Publié le samedi 18 septembre 2021 à 09h34min

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Burkina : L’ONU-HABITAT et ses partenaires renforcent les capacités des acteurs du Centre-nord sur la gouvernance foncière locale

Le représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, Robert Zoungrana, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux sur la gouvernance foncière locale. C’était le vendredi 17 septembre 2021 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord.

« La gouvernance foncière locale : Quels mécanismes efficients et efficaces d’accès, de prévention et médiation de conflits dans le contexte de déplacements de populations ». C’est sous ce thème que s’est ouvert cet atelier sur la gouvernance locale dans la cité "du cuir et des peaux" ce 17 septembre 2021. Tour à tour, les autorités locales, les acteurs locaux et les organisateurs de l’atelier se sont relayés au cours de la cérémonie d’ouverture pour parler de l’importance de cet atelier pour les villes bénéficiaires dans un contexte de crise et de déplacements des populations.

Pour le représentant du gouverneur du Centre-nord, président de la cérémonie, Robert Zoungrana, le foncier est devenu une problématique transversale, qui touche à la fois à des enjeux de sécurité alimentaire, de gestion durable des ressources naturelles, de gouvernance démocratique, de maintien de la paix et de croissance économique. Mais souvent il est à l’origine de conflits, souligne-t-il, entre urbains et ruraux, entre agriculteurs et éleveurs, entre investisseurs privés et usagers locaux, entre autochtones et allochtones.

Robert Zoungrana, représentant du gouverneur de la région du Centre-nord

« Et notre région, le Centre-nord frappée par le terrorisme et marquée par les flux incessants de populations des villages vers les zones urbaines plus sûres, n’est pas à l’abri de crise foncière au regard de l’accroissement inattendu de sa population », rappelle le représentant du gouverneur.

C’est pourquoi, il se réjouit, dit-il, de la tenue de cet atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux sur les outils et mécanismes de gouvernance foncière et les moments d’échanges et de partage d’expériences d’ici et d’ailleurs qui contribueront à renforcer les prérequis des acteurs de la chaîne foncière.

Quatre villes bénéficient de ce projet de renforcement

Vue partielle des participants

Ce projet de renforcement de la résilience des collectivités territoriales du Burkina face aux déplacements massifs et à la pandémie du covid-19 est mis en œuvre, selon la conseillère technique principale de l’ONU-HABITAT du bureau du Burkina Faso, Stéphanie Loose, dans quatre villes, notamment Kaya, Dori, Kongoussi et Tougouri, parce qu’elles accueillent le plus grand nombre de personnes déplacées internes.

Cependant, cet état de fait, à en croire la conseillère technique de l’ONU-HABITAT, qui a comme corollaire la croissance de la population dans les localités d’accueil, pourrait conduire inévitablement à des conflits fonciers s’il n’y a aucun mécanisme de prévention et de médiation. Et si également, ajoute-t-elle, les mécanismes d’accès à la terre ne sont pas rendus plus faciles et plus efficaces. « C’est donc à cet effet, que nous nous retrouvons pour mener la réflexion sur la gouvernance foncière locale et les mécanismes efficients et efficaces d’accès, de prévention et de médiation de conflits fonciers dans le contexte des déplacements de populations », affirme-t-elle.

Stéphanie Loose, conseillère technique principale, ONU-HABITAT, bureau du Burkina Faso

Et ce, dans le but principal, selon Stéphanie Loose, de contribuer à une amélioration des connaissances et des compétences des acteurs de la gouvernance foncière locale spécifique des quatre villes concernées par le projet.

A terme, elle espère que l’atelier contribue, entre autres, a une meilleure compréhension et appropriation des enjeux et défis liés à l’accès au foncier urbain dans le contexte de déplacements massifs de populations ainsi qu’à introduire des outils simplifiés de prévention et de médiation des conflits fonciers au profit des structures locales de gouvernance foncière.

Boukaré Ouédraogo, maire de Kaya

Le maire de la commune de Kaya, Boukaré Ouédraogo, a pour sa part fait savoir que la tenue de cet atelier traduit une fois de plus le solide partenariat qui lie le programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-HABITAT) et sa ville, l’une des quatre communes bénéficiaires. « Ce projet, d’une durée de 18 mois a pour objectif général d’augmenter la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso et les communautés les plus vulnérables face aux crises provoquées par les déplacements massifs des populations et la pandémie du covid-19 », a-t-il reconnu.

Toutefois, il faut rappeler que le projet de renforcement de la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso face aux déplacements massifs et la pandémie du covid-19 est mis en œuvre par ONU-HABITAT, avec l’appui de l’Union européenne (UE) et en collaboration avec le ministère en charge de l’habitat burkinabè.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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