Résilience et croissance économique au Sahel : Les populations de Barsalogho saluent les réalisations du projet REGIS-ER

Publié le mardi 24 juillet 2018 à 16h42min

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Résilience et croissance économique au Sahel : Les populations de Barsalogho saluent les réalisations du projet REGIS-ER

Une équipe du Projet de résilience et croissance économique au Sahel -Renforcement de la résilience (REGIS-ER) a effectué une visite des réalisations dans la commune de Barsalogho, dans la région du Centre-Nord, le lundi 23 juillet 2018.

Située dans la partie nord de la province du Sanmatenga, Barsalogho est à 45 kilomètres de Kaya. C’est dans cette commune que l’équipe du Projet de résilience et croissance économique au Sahel - Renforcement de la résilience (REGIS-ER) a effectué la première étape de la visite des réalisations.

Dans cette localité, les activités ayant un impact direct sur les conditions de vie des populations, sont entre autres, selon le maire de Barsalogho, Abdoulaye Pafadnam, la récupération des sols, les périmètres aménagés par les femmes, le maraîchage et les jardins de case. « Ces activités ont beaucoup impacté la population et des acteurs clés sont identifiés afin de pérenniser le processus », a-t-il signifié.

Le sac pour conserver le haricot

Dans la même dynamique, Abdoulaye Pafadnam a indiqué que des acteurs ont été formés aux techniques des activités génératrices de revenus. À cet effet, les bénéficiaires ont exposé leur savoir-faire au sein de la mairie. Il y avait des rippeurs, des pépinières, des intrants pour les animaux et du matériel pour la réparation des forages.

De ces expositions, c’est celle des sacs pour conserver les céréales qui a beaucoup attiré l’attention des responsables du projet. Alidou Soré, l’un des bénéficiaires, a montré un échantillon de sacs qui permettent de conserver le haricot, quelle que soit la durée voulue.

Réactions des bénéficiaires

Les bénéficiaires du REGIS ER

Des propos des bénéficiaires, l’on retient que le projet REGIS-ER a été d’une grande utilité pour la population de Barsalogho.
Satisfaite du projet, Noelie Ouédraogo a fait savoir qu’elle a reçu « une richesse intarissable », car leurs capacités en techniques de récupération de terres ont été renforcées.
« Avec les techniques de REGIS-ER que nous avons apprises, même 100 ans après, nous pensons que nous allons nous en sortir », a-t-elle témoigné.
Tout en remerciant le projet, le cultivateur Adama Yaoliré a indiqué que cette initiative leur a permis d’être encore plus solidaires, car ils partagent la connaissance reçue avec d’autres qui n’ont pas eu cette occasion.

Les expositions

À en croire le maire Abdoulaye Pafadnam, c’est à Barsalogho que les travaux ont le plus réussi, d’après le rapport des activités. Mais qu’est-ce qui justifie cette réussite ? Répondant à cette question du président du National cooperative business association Clusa international (NCBA Clusa), Doug O’Brien, le maire a mis en avant la stratégie de REGIS-ER. Selon Abdoulaye Pafadnam, cette stratégie est basée sur le « faire-faire », une technique qui consiste à impliquer tous les acteurs pour la réussite du projet. À titre illustratif, il a pris le cas de l’élaboration de la convention du cadre local où toutes les décisions (interdits, permissions et amendes) ont été prises par la population.

Au vu de cet éclairage et des témoignages des bénéficiaires, Doug O’Brien a tenu à les encourager car, selon lui, ce sont les objectifs recherchés par le projet REGIS-ER.
Il faut rappeler que REGIS-ER est financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et mis en œuvre par NCBA Clusa.
Depuis 2014, REGIS-ER cherche à renforcer la résilience des populations du Burkina et du Niger, à travers l’amélioration de leur sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique. Au Burkina, REGIS-ER intervient dans les régions du Centre-Nord, de l’Est et du Sahel.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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