Sites de déplacés de Barsalogho et de Foubé : Le ministre de la Santé s’imprègne des réalités du terrain

Publié le vendredi 1er mars 2019 à 16h51min

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Sites de déplacés de Barsalogho et de Foubé : Le ministre de la Santé s’imprègne des réalités du terrain

Le ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, accompagnée du gouverneur de la région du Centre-Nord, Nandy Somé Diallo, a visité les camps de déplacés de Barsalogho et de Foubé, le jeudi 28 février 2019. Après avoir écouté les doléances des populations et du personnel de santé, elle a, au nom du gouvernement, remis des médicaments et des moustiquaires aux personnes déplacées.

On se souviendra encore longtemps des drames de Yirgou et de Gassékili qui ont fait de nombreux morts et provoqué des déplacements de populations au cours du mois de janvier 2019. Ces événements ont occasionné d’énormes besoins humanitaires.

C’est pour toucher du doigt les réalités du terrain que le ministre de la Santé a rendu visite aux personnes déplacées des camps de Barsalogho et de Foubé, une première depuis sa nomination à la tête dudit département. Léonie Claudine Lougué/Sorgho a d’abord rencontré les autorités coutumières dans le but de leur dire merci pour « leurs œuvres en faveur de la paix ».

Dans la localité de Foubé, la patronne du département de la Santé a pu toucher du doigt les réalités de fonctionnement du centre de santé. Elle a pris bonne note des besoins des populations en termes de soins de santé.

Les agents de santé encouragés

Elle n’a pas manqué de saluer la bravoure des agents de santé. « Beaucoup d’agents ont déserté leurs postes. Mais vous, particulièrement, êtes restés à vos postes. Vous avez la vie des gens dans vos mains », a-t-elle dit. Ce fut donc l’occasion pour l’infirmier-major, Vincent de Paul Kalmogo, de présenter les doléances de sa structure. Selon ses propos, son dispensaire a besoin de personnel, de moyens de déplacement et de carburant.

Ces doléances seront prises en compte par le ministère de Santé et ses partenaires, à savoir l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA. Actuellement, le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Foubé couvre 20 900 habitants et plus de 10 000 personnes déplacées. Une situation « intenable pour les six agents de santé », a avoué l’infirmier-major, avant d’ajouter qu’il effectue « plus de 65 km pour conduire les cas compliqués vers un autre centre de santé ». Ce qui augmente, selon lui, les risques de décès.

L’infirmier a par ailleurs déploré l’augmentation des cas de pneumonie, de paludisme et de diarrhée. Pour l’heure, le nombre de personnes déplacées à Foubé s’élève à 10 007, dont 2 527 logées dans le camp et le reste dans des familles d’accueil. On dénombre aussi 6 279 enfants, 2 260 femmes, 11 personnes handicapées et 352 femmes enceintes pour ce mois de février 2019. Mais le nombre va grandissant.
Au camp de Barsalogho, les mêmes doléances ont été soulevées.

En outre, les administrateurs du site de Barsalogho ont soulevé le besoin croissant de prise en charge psychologique des habitants du camp de déplacés. La première responsable du département de la Santé a promis de tout mettre œuvre pour répondre aux différentes sollicitations. Léonie Claudine Lougué/Sorgho s’est ensuite rendue dans les centres de santé environnants pour apporter son soutien aux agents de santé.

Le ministre n’est pas venu les mains vides. Au nom du gouvernement, des lots de moustiquaires et de médicaments ont été aux personnes déplacées de Foubé et de Barsalogho, « en attendant des mesures plus énergiques ». Les représentants des bénéficiaires ont exprimé leur reconnaissance au gouvernement.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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