Infrastructures du 11-Décembre à Kaya : L’appel de Simon Compaoré n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd

Publié le mercredi 4 décembre 2019 à 16h48min

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Infrastructures du 11-Décembre à Kaya : L’appel de Simon Compaoré n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd

« Je veux que ce soient des infrastructures dignes de ce nom ; pas des infrastructures qui ne durent pas, qui seront emportées par la première pluie. Cela est inacceptable », avait souhaité Simon Compaoré, alors ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, au cours d’une visite desdites infrastructures en 2016. Un souhait réalisé, dira-t-on, car trois ans après, la plupart des infrastructures répondent dignement à leur nom.

Le Burkina Faso a institué la célébration tournante de la fête nationale. En décembre 2016, ce fut le tour de la région du Centre-nord, à travers son chef-lieu, Kaya, d’accueillir les festivités. Une fête qui n’est passée inaperçue, au regard de ses nombreuses réalisations dans la « cité du cuir et du coura-coura (biscuits à base de tourteaux d’arachide) », Kaya.

Kaya a bénéficié d’énormes et importantes infrastructures qui, trois ans après, font toujours la fierté des ‘’Kayalais’’. De la cité des forces vives aux kilomètres de bitume en passant par la gigantesque salle polyvalente et le stade régional, pour ne citer que ces infrastructures, c’est le visage de cette ville, située à une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale, qui s’est ainsi métamorphosé.

Un tour dans les cités des forces vives (les cités se déploient en deux parties situées aux entrées Ouest et Est de la ville) montre plus de 70% d’occupation des lieux, même si certaines infrastructures tels que les écoles, les lieux de culte et les espaces récréatifs peinent toujours à naître (les espaces ont été réservés à cette fin). Les branchements SONABEL (Société nationale d’électricité du Burkina Faso) et ONEA (Office national de l’eau et de l’Assainissement) sont effectifs, presqu’à tous les niveaux. Certaines de ces villas, les unes aussi imposantes que les autres, sont occupées à usage de services. Dans cette catégorie d’occupants, on y compte de grandes ONG (Organisations non gouvernementales).

Réalisée à plus d’un milliard de Franc CFA, la salle polyvalente est gérée par le Conseil régional du centre-nord. Elle accueille régulièrement de grandes cérémonies, contribuant donc à la mobilisation des ressources pour la région.

L’auberge du 11-Décembre, dont la gestion échoit à un particulier, est toujours active et contribue pour beaucoup dans l’hôtellerie et l’accueil de personnes en séjour dans la localité.

Dans le même ordre d’infrastructures d’accueil, on note la « Maison de l’appelé », la Maison de la femme, dont les dortoirs sont plus accessibles en termes de coûts financiers et en termes de capacités.

Erigé grâce au budget de l’Etat, l’hôtel administratif qui accueille plus de cinq directions régionales de ministères est aujourd’hui une référence en matière d’offre de certains documents administratifs ou d’appui-conseil. Toute chose qui évite aux usagers de parcourir plusieurs localités pour les mêmes services.
Tout ceci est couronné par les bitumes des artères de la ville. Contrairement à certaines localités, deux ans après, ces bitumes résistent toujours et rendent fluides les déplacements d’un secteur à l’autre. La fête tournante du 11-Décembre a fait et fait donc la fierté des Kayalais.

L’arbre ne doit pas cacher la forêt !

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Des observations méritent d’être faites. Parmi celles-ci, on retient le sous-usage de certaines infrastructures. Dans ce chapitre, on relève que la Place de la nation accueille moins de cérémonies que la traditionnelle place de la mairie. Hormis les foires et quelques autres rares événements, cet imposant lieu n’est mieux utilisé que lors de certaines fêtes religieuses. Oubliée ou mal gérée ? En tout cas, trois ans après le passage du 11-Décembre, cette place perd de plus en plus son éclairage solaire. Elle mérite donc une attention afin de toujours répondre à son nom de « Place de la nation ».

La même morosité peut également s’observer du côté du Village Artisanal de Kaya (VAK) qui, jusque-là, peinait à installer ses occupants. Fort heureusement, en marge du lancement du SARA (Salon régional de l’artisanat), le 22 novembre 2019, le ministre en charge de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a procédé à l’installation des 22 premiers artisans. Mais jusque-là également, l’eau et l’électricité se font attendre à ce niveau.

Se référant à l’objectif visé par les plus hautes autorités du pays à travers la célébration tournante de cette fête, la bonne gestion des infrastructures incombe à tous les acteurs, citoyens de la « cité du cuir et du courra-courra ».


STS
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